C'est mon cas, mon grand-père Jean Beyrand y est né (et à côté du bourg se trouve un lieu-dit "Beyrand"). Je lui ai trouvé une dizaine d'ascendances de Loménie (et orthographes voisines), divisées ainsi :
- les branches non rattachées à la branche principale :
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De même, il y a lieu de se demander si Louis de Faye, notaire, marié vers 1610 avec Marguerite de Loménie, fille de Martial le Tondeur, descendant de Jean Ier, serait aussi un descendant de Guillaume. Dans ce cas, ce mariage prendrait des allures de réconciliation entre deux branches jadis rivales...
Et ce mariage pourrait ne pas être le seul puisque le site geneanet blouit signale le couple Claude de Faye - Isabeau de Loménie, laquelle Isabeau pourrait être tante de Marguerite citée précédemment. Et Claude pourrait être un oncle ou un cousin de Louis... |
Décès le 22 décembre 1745 à Flavignac de Louis le Couty Deloménie, petit-fils de Jean et Françoise Beylier. |
Ce François le Couty Deloménie serait né aux alentours de 1560, il pourrait être le petit-fils d'un arrière petit-fils de Thomas, lequel est né aux alentours de 1390 : 1390 1430 1460 1490 1520 1560.
Insistons sur le fait que ce raccordement, qui apparaît plausible, est hypothétique. |
Martial de Loménie (1520-1572), seigneur de Versailles, secrétaire des finances du roi Charles IX. Il eut une ascension sociale fulgurante. Fils d'un petit seigneur du limousin, enfant brillant, il fut amené à la cour du Roi de France par les parents d'un copain de jeu, Antoine de Bourbon et Jeanne d'Albret qui faisaient parfois des séjours au château voisin d'Aixe sur Vienne. Remarquablement doué, le jeune Martial eut une ascension fulgurante. En 1552, il fut nommé secrétaire du Roi Henri II, en la Grande Chancellerie et Greffier de conseil du Roi. Ce n'était pas seulement des charges très lucratives. Elles le mettaient en contact quotidien avec le roi, ses ministres et les grands de la Cour. Il fut aussi l'ami de Ronsard, qui lui dédia un poème. En 1561, devenu riche, Martial de Loménie se rendit acquéreur de la terre et du château de Versailles. Dix ans plus tard, sa chûte fut très rapide. La jalousie et la convoitise de la famille de Retz lui fut fatale. Le 6 avril 1571, Martial, poursuivi sous couleur de protestantisme, en réalité, à cause de son attachement au jeune Henri IV et à sa famille, fut privé de ses charges par arrêt et emprisonné. Sous la menace, le maréchal de Retz lui fit signer la vente à vil prix de Versailles à son profit. Martial n'en fut pas moins égorgé dans sa prison le jour de la Saint-Barthélemy (24 août 1572). La seigneurie de Versailles fut ensuite revendue à bon prix en 1632 à Louis XIII et on sait ce qu'en fit Louis XIV. | |
Antoine de Loménie (1556-1638), secrétaire d'État du roi Henri IV, ambassadeur extraordinaire à Londres. Fils de Martial à la fin si misérable. Protestant lui aussi mais converti au catholicisme, il partit de rien et son mariage avec la fille d'un petit seigneur normand ne l'aida pas. Il eut pourtant une belle ascension sociale et une carrière politique brillante. Parvenu à 50 ans (1606) jusqu'au secrétariat d'État de la Maison du roi, il fit preuve de compétence et de fidélité. un lien personnel vivace le liait au souverain. Ses enfants, un garçon et deux filles, firent des alliances prestigieuses avec l'ancienne noblesse. Antoine transmit à son fils Henri Auguste son goût de la politique et du service de l'État. Il eut une petite-fille qui épousa François VI de la Rochefoucauld, l'auteur des célèbres maximes. | |
Henri Auguste de Loménie de Brienne (1595-1666), comte de Brienne, secrétaire d'état aux affaires étrangères de Mazarin. Il a été nourri à la politique dès sa plus tendre jeunesse. A 14 ans, Henri IV lui permit d'assister quelques fois au Conseil. Il fit de nombreux voyages en Europe. Soutenu par la régente Marie de Médicis, il obtint en 1617 la charge de maître des cérémonies, puis de prévôt des ordres du Roi. Devenu comte de Brienne par son mariage prestigieux en 1623 avec Louise de Béon (dont la grand-mère maternelle de sa grand-mère maternelle était Diane de Poitiers), il obtint la survivance de la charge de secrétaire d'état de son père et l'exerça avec lui quelques temps. Jusqu'à la mort de son père, sa principale occupation "était d'accompagner le Roi et d'acquérir l'honneur de ses bonnes grâces, à quoi il réussit". Ministre sans complaisance, le comte de Brienne ne s'abaissa ni devant l'omnipotence de Richelieu, ni devant la faveur de Mazarin ; il résigna sa charge quelque temps avant la mort du premier, et la reine régente Anne d'Autriche, confiante dans le zèle et l'affection de Brienne pour son service, la lui rendit en 1643. En 1663, le jeune roi Louis XIV mit fin à la charge d'un comte de Brienne vieillissant. Trois ans plus tard, le roi de France lui rendit pourtant un vibrant hommage : "Je perds aujourd'hui le plus ancien, le plus fidèle et le plus informé de mes ministres". Henri Auguste écrivit ses Mémoires pour l'instruction de ses enfants, contant les événements les plus remarquables du règne de Louis XIII et de celui de Louis XIV jusqu'à la mort du cardinal Mazarin. On verra ci-dessous qu'il est à l'origine de la fausse généalogie des De Loménie. Son fils cadet, Charles François (1637-1720), fut évêque de Coutances durant plus de 50 ans, de 1668 à 1720. Alexandre Bernard, autre fils cadet, devint gouverneur de La Rochelle. | |
Louis Henri de Loménie de Brienne (1635-1698), secrétaire d'état aux affaires étrangères de Louis XIV. Fils de Henri Auguste, il est, enfant, un compagnon de jeu de Louis XIV, et est nommé à 23 ans conseiller d'Etat pour remplacer occasionnellement son père. Le jeune diplomate est alors au sommet de sa gloire : son érudition qu'il cultive en compagnie des meilleurs savants parisiens, ses talents de diplomates, et son expérience de voyageur lui valent l'estime générale. Trois ans plus tard, le roi décide de gouverner seul et il entre progressivement en disgrâce. Sa jeune épouse décédée, il vend ses plus belles pièces de collection et sombre dans l'alcool, le jeu et la luxure. Sa famille, notamment son frère évêque de Coutances, finit par le faire interner. Durant 18 ans... A 57 ans, en 1692, le jugeant plus raisonnable, Louis XIV lui rend sa liberté. Il vécut alors à l'écart des mondanités jusqu'à l'âge de 63 ans. Ses mémoires furent publiées post mortem. Plusieurs écrivains, dont Voltaire et Saint Simon, ont écrit sur ce personnage complexe et fascinant. Voltaire le présenta ainsi : "« Il eut la vivacité de son père, mais n’en eut pas les autres qualités. Étant conseiller d’État dès l’âge de seize ans, et destiné aux affaires étrangères, envoyé en Allemagne pour s’instruire, il alla jusqu’en Finlande, et écrivit ses voyages en latin. Il exerça la charge de secrétaire d’État des affaires étrangères à vingt-trois ans ; mais ayant perdu sa femme, Henriette de Chavigny, il en fut si affligé que son esprit s’aliéna ; on fut obligé de l’éloigner de la société. Le reste de sa vie fut très malheureux. On a déchiré sa mémoire dans les derniers Dictionnaires historiques ; on devait montrer de la compassion pour son état, et de la considération pour son nom. Compléments dans un sous-chapitre des "anecdotes". | |
Voici la descendance de Martial de Loménie sur les 3 générations avec ses plus prestigieux représentants soulignés. | |
| Etienne Charles de Loménie de Brienne (1727-1794), cardinal, premier ministre de Louis XVI. Il est un arrière petit-fils de Louis Henri. Après de brillantes études, il entre dans les ordres et poursuit une carrière ecclésiastique de haute volée. Il est evêque de Condom à 33 ans, en 1760, puis archevêque de Toulouse en 1763, de Sens en 1787. Parallèlement, ne cachant pas son incroyance, surnommé l'Antimoine, il mène une carrière littéraire et politique. Ami de Voltaire, il entre, en ce siècle des Lumières, à l'Académie Française en 1770. Ami de Turgot et proche de la reine, il est nommé en 1787 président de l'assemblée des notables puis Contrôleur général des finances. Du 1er mai 1787 au 25 août 1788, en pleine période troublée d'avant révolution, Loménie de Brienne est premier Ministre (avant Jacques Necker du 25 août 1988 au 16 juillet 1989), promettant la tenue d'Etats Généraux. En décembre 1988, il est nommé cardinal et passe deux ans en Italie. Il prête serment à la constitution civile du clergé en 1790, devenant en 1791 évêque constitutionnel de l'Yonne, désavoué par le Pape. Devenu suspect lors de la Terreur, surnommé "Cardinal de l'Ignominie", il meurt la nuit de son arrestation dans des conditions troubles, à l'âge de 66 ans. (compléments ci-après au chapitre Anecdotes) |
Louis Marie Athanase de Loménie de Brienne (1730-1794), secrétaire d'état à la guerre de Louis XVI, dernier comte de Brienne. Frère cadet du cardinal, il vivotait dans un manoir ruiné. En 1757, il redore son blason en épousant la fille unique de l'ancien maître d'hôtel de Louis XIV, Etiennette Fizeau de Clémont. Sept millions de livres de dot ! Cette fortune va à la reconstruction fastueuse de son château et à l'achat de seigneuries. Il acquiert un bel hôtel à Paris appelé depuis hôtel de Brienne, actuelle résidence officielle du ministre de la Défense (voir plus loin). Il devient lieutenant général des armées du roi puis secrétaire d'État à la Guerre de 1787 à 1788. Mais le couple est stérile. Il adopte trois jeunes lointains cousins orphelins de la branche provençale d'Aubagne que l'on fit monter de Marseille (voir plus loin le schéma de ce cousinage). Trois mois après le décès de son frère cardinal, ils furent tous les quatre parmi les 25 guillotinés du 21 floréal an II, 10 mai 1794, avec la soeur de Louis XVI, Marie Elisabeth Capet et avec une cousine, Anne Marie Charlotte de Loménie de Brienne (1765-1794). La famille De Loménie de Brienne était décimée, ou presque. | |
Soulignés en rouge, les victimes de la Terreur révolutionnaire de 1794 (voir aussi plus loin en "Anecdotes"). En trait horizontal pointillé, les cousins lointains orphelins de la branche d'Aubagne adoptés par Athanase. | |
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Adrienne de Carbonnel de Canisy (1785-1867), dame du palais de l'impératrice. Fille d'Anne Marie Charlotte de Loménie de Brienne (dont le père était cousin germain du cardinal), elle fut l'une des trois descendantes des De Loménie de Brienne à survivre à la Terreur. Considérée comme l'une des plus belles femmes de son temps, Madame de Canisy, côtoya Bonaparte et devint dame du palais des impératrices Joséphine et Marie Louise. Elle se maria le 24 mai 1814bavec le général et diplomate Armand de Caulaincourt, très loyal et fidèle à Napoléon. L'empereur avait eu quelques réticences à accepter ce mariage entre divorcés. Ils eurent deux fils, Adrien (1815-1896) et Hervé (1819-1910) qui devinrent sénateur et député. De son premier mariage avec un cousin germain du côté paternel, elle avait eu deux enfants, Emma et Ernest de Carbonnel de Canisy, la première se mariant à un député et préfet, le second devenant marquis de Canisy.
Le cardinal avait ausi une soeur, Anne Louise Gabrielle (non indiquée dans le schéma ci-dessus), qui eut une fille Marie Louise Courrèges installée à Marmande, où elle eut une descendance. L'aîné des enfants adoptifs de son frère avait deux jeunes enfants qui ont survécu à la révolution, Alexandrine (1786-1809), exilée à l'étranger, recueillie par d'anciens serviteurs, décédée sans enfant à 23 ans et son frère Martial Jacques Louis de Loménie de Brienne. Dernier héritier mâle, né en 1789, caché dans un village des environs de Brienne, réfugié en Suisse, il est de retour à Sens en 1803 et monte ensuite à Paris. Marié en 1814, il a une fille, Gabrielle (1817-1904), dernière à porter le nom des De Loménie de Brienne. Le résistant Henri d'Estienne d'Orves (1901-1941) est l'époux d'une de ses arrières petit-filles, Eliane de Lorgeril. |
Wikipédia (sur la page de la famille De Loménie) : "Il convient de signaler le douzième représentant de la branche du Puyrenon, Louis de Loménie qui, élu le 30 décembre 1871, succéda à Mérimée à l'Académie française et fut le prédécesseur de Taine. Il est, entre autres, l'auteur d'un grand ouvrage sur les Mirabeau qu'acheva son fils Alexis Louis Charles. Celui-ci, auditeur au Conseil d'État, fut à son tour un homme de lettres distingué puis directeur et administrateur de la Compagnie française pour l'exploitation des procédés Thomson Houston. Il décèdera le 1er janvier 1910 à l'âge de 53 ans."
Élu à l'Académie le 30 décembre 1871 en remplacement de Mérimée ; il fut reçu par Jules Sandeau le 8 janvier 1874.
Compléments : sa fiche Roglo (sachant qu'il n'a pas été "comte de Brienne"...), sa fiche de membre de l'Académie Française et sa fiche Wikipédia. |
Le château de Monteil, à Saint Martin Château (Creuse), où naquirent les enfants de cette branche De Loménie. |
Il est aussi possible de considérer que la famille Beau de Loménie, qui vient d'être présentée, continue la tradition des De Loménie, notamment avec l'architecte Gérard Beau de Loménie (1895-1974) (photo ci-contre) et l'écrivain Emmanuel Beau de Loménie (1896-1974), tous deux fils de Henri Beau et Louise de Loménie (lien avec la branche principale). "La famille de Loménie s'éteignit au XXe siècle et fut relevée par la famille Beau, devenue Beau de Loménie" peut-on lire sur une page de blog des familles Brienne... |
Le magazine "L'histoire" a consacré un article à ce livre en son n°99 d'avril 1987. En voici des extraits :
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L'auteur du "livre de raison", Etienne Benoist, est à la fois un grand oncle du père d'Anne du Peyrat, épouse d'Aimery de Loménie, (ci-dessus) et un cousin germain d'un arrière grand-père de la mère d'Anne (ci-contre). |
Jean Ier de Loménie est mariée à Marie de la Bastide, fille du notaire Guyot de la Bastide. Elle pourrait avoir un neveu Jean, aussi notaire en 1520 : "Gérald de Loménie, mourut à Lembodie, où il demeurait, paroisse de Flavignac, diocèse de Limoges, le 13 avril 1535, et fut enterré dans la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié, à Flavignac. Son testamment est « du 11 juillet 1520, signé Jean Guyot de La Bastide, notaire royal à Limoges" (source). Elle pourrait être fille d'Audouin Guyot d'Asnières, comme indiqué avec un "peut-être" sur le site "Guiot, alias Guyot", qui s'appuie sur une généalogie de Pierre Chaumanet. Cet Audouin, que l'on sait père d'un Jacques et d'un François, est le créateur de la branche des Guyot de la Tour de Champagnac (Champagnac la Rivière à 14 km de Flavignac). Si son père est bien cet Audouin, voire un frère de celui-ci, on remonte ensuite 6 générations de Guyot, jusqu'à Huon Guyot né vers 1200. Une autre remontée par les Delalande permet d'atteindre Josselin de Monteil, aussi né vers 1200. Mais il est aussi possible et probable que le père de Marie ait été un Guy (diminutif Guyot), notaire, qui possédait une maison en pierres dite bastide, sans aucun rapport avec cette branche et son blason... Dans le sens de l'autre hypothèse, il apparaît que le chanoine Guillaume de Loménie a bien écrit "Marie Guyot de la Bastide", suggérant le patronyme "Guyot de la Bastide". Signalons aussi qu'un peu plus tard à Limoges, une famille Martin était devenue Martin de la Bastide et un notaire nommé "Jean Guyot de la Bastide" y habite en 1525.
Ci-contre le blason peu ordinaire des Guiot / Guyot, "D'or à trois perroquets de sinople, becqués, membrés et colletés de gueules". |
Eléonore Reuss de Köstritz (1860-1917), reine de Bulgarie de 1908 à 1917
Elle est la seconde épouse de Ferdinand Ier (photo de droite), petit-fils du roi de France Louis-Philippe, prince et roi de Bulgarie de 1887 à 1918, grand-père de Siméon II, roi de Bulgarie de 1943 à 1946 et premier ministre de Bulgarie de 2001 à 2005. Lien avec les De Loménie. Elle descend de Martial de Loménie, seigneur de Versailles, et de son fils Antoine. | ||
Jean Giraudoux (1882-1944), écrivain
Lien avec sa mère Son père, Léger, percepteur, s'est marié en 1879 à Bellac avec sa mère Antoinette, qui était née dans cette sous-préfecture de la Haute Vienne. | ||
François Mitterrand (1916-1995)*, président de la République française de 1981 à 1995
Lien avec son père Ses grands-parents paternels Gilbert et Pétronille se sont mariés en 1869 à Séreilhac, commune limitrophe de Flavignac où les parents de Pétronille (décédée au château de Faye) étaient instituteurs. Léon Faucher* (illustration de droite), un cousin germain du père de Pétronille a été ministre de l'intérieur, jouant de facto le rôle de premier ministre du président de la IIème République Bonaparte durant six mois en 1851. Il descend lui aussi des De Loménie (lien). | ||
Henri de Monpezat (1934-2018), prince du Danemark de 1967 à 2016
Epoux de la reine Margrethe II (photo de droite) et père du futur roi du Danemark, qui descendra donc des De Loménie. Lien avec le grand-père maternel de son grand-père maternel, né en 1827 à Châlus, à 10 km de Flavignac et parti en Dordogne. | ||
Pierre Desproges (1939-1988)*, humoriste
Lien avec son grand-père paternel Martial, son grand-père paternel, marchand de tissus, un temps parti en Algérie, est né en 1885 à Pageas, commune limitrophe de Flavignac. C'est chez lui, à Châlus (à 10 km de Flavignac), que le jeune Pierre passait immanquablement ses vacances (page Desproges à Châlus). | ||
Jean-Charles de Castelbajac (1949-)*, créateur de mode
Lien avec son grand-père paternel, passant par Andrée de Vivonne*, épouse de François VI de La Rochefoucauld (illustration de droite), l'auteur des maximes, tous deux ses ancêtres. L'approche géographique est lointaine. | ||
Dominique de Villepin (1953-)*, premier ministre français de 2005 à 2007
Lien avec son grand-père paternel Ses grands parents paternels, François-Xavier, président et administrateur de sociétés, et Germaine se sont mariés à Limoges en 1915. |
A gauche le moulin, au centre le vieux château de Martial de Loménie, à droite le bourg de Versailles. |
Créé par Martial de Loménie, petit-fils d'un marchand drapier de Limoges devenu secrétaire des finances du roi Charles IX, construit sous Louis XIII, le marché Notre-Dame de Versailles est le deuxième marché de France, récemment élu "plus beau marché de la région Ile-de-France". |
Pour exemple, voici des illustrations du volume 137 de la collection de Brienne, présenté sur ce lien de Gallica, titré "Actes, mémoires et bulles de la conversion et absolution de Henry IV, roi de France et de Navarre (1589 - 1594)" (cliquez pour agrandir) |
Les éditions Paleo ont publié en 2004 Les mémoires de Henri-Auguste de Loménie, Ministre et premier secrétaire d'Etat, "Contenant les événements les plus remarquables du règne de Louis XIII et de celui de Louis XIV jusqu'à la mort du cardinal Mazarin (1613-1661)" (texte établi par P. Dumaih sur l'édition de C.-B. Petitot, introduction de L. Monmerqué, orthographe modernisée, lien). C'est pour l'instruction de ses enfants que le comte de Brienne écrivit cet ouvrage. Elles publient aussi en 2017 le tome 1 des mémoires de son fils Louis Henri, dit Brienne le Jeune. |
Dans les papiers de l'évêque de Marseille François de Loménie (1589-1639) (petit-fils de François l'Agréable donc petit-neveu de Martial le seigneur de Versailles), se trouve un compte intitulé “Etat de nos affaires à Monseigneur de Marseille”. "Il présente un relevé de biens acquis ou échangés par un de Loménie à Flavignac ou aux alentours, berceau de la famille dont de nombreux membres sont cités. Cette pièce a pu être dressée à l’occasion du décès d’Antoine de Loménie (1560-1638) seigneur de La Ville-aux-Clercs, fils de Martial de Loménie, seigneur de Versailles (décédé en 1572) et de Jacqueline Pinault. Il fut secrétaire d’Etat à la Marine sous Louis XIII, du 7 novembre 1613 au 10 août 1615,
puis ambassadeur extraordinaire de France en Angleterre. Flavignac, Faye-en-Limousin, vers 1636-1638." (page 26 (30 du pdf) de ce document). Ainsi, même géographiquement éloignés les uns des autres, les De Loménie gardaient des liens. Cela explique que les trois orphelins d'Aubagne, cousins pourtant très éloignés, aient été adoptés par le très parisien propriétaire de l'hôtel de Brienne.
L'évêque de Marseille de 1624 à 1639, qui était aussi baron d'Aubagne, né à Limoges et décédé à 50 ans à Flavignac au château de Faye, est présenté sur cette page de Wikipédia ("D’un caractère autoritaire, il entra en conflit en de nombreuses occasions"), sur celle-ci du n°54 du Limousin Littéraire ("Peu d'hommes l'ont égalé par la doctrine; nul ne l'a surpassé en piété. Il a plus honoré la mitre que la mitre ne l'a honoré") et, à partir de sa page 337, sur l'ouvrage "L'antiquité de l'église de Marseille et la succession de ses évêques, Volume 3" ("En 1630, il eut la douleur de voir son peuple livré à une cruelle peste. [...] La frayeur qu'elle y causa fut si grande qu'il ne resta dans la ville qu'environ quinze mille personnes, la plupart artisans. Ce terrible fléau en fit périr huit ou neuf mille, tant dans la ville que dans le territoire."). |
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Cette page du site millon.com présente les documents par lesquels le roi Louis XIII et le pape Urbain VIII désignent François de Loménie évêque de Marseille. L'évêque fut un des fondateurs, en 1633, de l'église des Chartreux de Marseille, dont il ne connut pas la fin de construction en 1702. |
Que faisait le bagnard à Marseille en 1677 ? Il a pu travailler à la deuxième phase (1673-1679) de la construction de l'arsenal (peinture “Arsenal des Galères de la ville de Marseille” par Jean-Baptiste de La Rose, 1666, Musée de la Marine de la Chambre de commerce de Marseille).
A-t-il été engagé dans une chiourme ? Il y eut de 1667 à 1687 une chiourme turque des galères de France, comme indiqué en ce texte. Un système d'échange y est décrit (page 60) : "La plupart du temps, c'est le forçat lui-même qui est censé présenter le Turc pour le remplacer. Plus rarement l'opération est réalisée par un tiers, en faveur du forçat. Ainsi libéré, se trouvait-il amnistié de sa peine ou était-il simplement dégagé du bagne ?". |
L'ancien secrétaire d'Etat conte aussi en ses mémoires son histoire personnelle, comme le montre cet extrait du sommaire du tome 2 (plus complet ici): |
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Charles François de Loménie de Brienne, évêque de Coutances (1637-1720) était un frère cadet de deux ans de Louis Henri. Il est de ceux qui le firent interner durant 18 ans et probablement un de ceux qui ne le fit pas sortir, puisque l'ancien jeune et brillant secrétaire d'Etat déchu, resta brouillé avec sa famille. Il avait fallu l'intervention de son compagnon de jeu d'enfance, devenu le roi Louis XIV (tout de même plus jeune de 8 ans...), pour que le frère aîné recouvre la liberté et écrive ses mémoires.
Ayant obtenu le grade de docteur de la Sorbonne, le cadet fut abbé commanditaire de Noyon (Oise), de Saint Cyprien de Poitiers (Vienne) (de 1670 à son décès), de l'abbaye de Saint Jean d'Auxerre (Yonne) et, durant 54 ans, de 1666 à son décès en 1720 à 83 ans (son frère aîné est mort en 1698 à 63 ans), il est évêque de Coutances (Manche). Il fonde en cette ville une maison pour les filles de l'union chrétienne, destinée à accueillir les nouvelles converties. (d'après sa page Wikipédia) Il y avait un troisième frère, Alexandre Bernard, né en 1640, qui devint chevalier de Malte, commandeur de La Rochelle et consul d'Alexandrie. Les trois frères ont beaucoup voyagé ! Il y eut aussi trois soeurs, deux cadettes mortes jeunes et une aînée Marie Antoinette (1624-1704), fille d'honneur de la reine Anne d'Autriche de 1639 à 1640, mariée avec Nicolas Joachim Rouault, marquis de Gamaches, conseiller du roi et lieutenant général de ses armées. |
La "maison de Molière" à Limoges, où séjourna l'artiste en 1669. Cette demeure était encore habitée au début du XXème siècle par des descendants des De Loménie. |
Le 11 mars 1672, au Théâtre du Palais Royal, Geneviève Béjart, dite Mademoiselle Hervé, joue le rôle de Bélise, à la première des "Femmes savantes" (dessin C. A. Coypel, 1725). Son mari Léonard de Loménie meurt peu après. Ils ont un fils, Jean-Baptiste, qui a le prénom de son oncle Molière. |
Un petit-fils de Louis Henri meurt en combattant Marlbrough. En 1709, Charles d'Angennes, Colonel au Régiment Royal Marine, enfant unique de Joseph d'Angennes, marquis de Poigny, et de Anne Marie Thérèse de Loménie de Brienne, fille aînée de Louis Henri, est tué dans la bataille de Malplaquet. Marié depuis 7 ans, il était sans postérité. En cette page, Wikipédia présente cette bataille indécise pour laquelle Louis XIV bénéficiait d'un soutien populaire dans le refus des termes d'une paix humiliante que voulaient imposer les monarques adverses (+ lien vers le musée de Malplaquet). Extraits :
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En 1640, la seigneurie de Brienne, à Brienne le Château, dans l'Aube, est achetée par la famille de Loménie, qui va acquérir, à partir des années 1760, une grande influence à la Cour. Louis Marie Athanase de Loménie de Brienne époux d'une riche héritière en 1757, et son frère Etienne Charles, archevêque de Toulouse en 1763, renouvelent la demeure seigneuriale familiale. Tous deux commanditent la reconstruction du château de Brienne, qui commence en 1770, le terrassement des abords se prolongeant durant quelques années, pour offrir l'exceptionnelle perspective que l'on admire encore aujourd'hui. Jean-Louis Fontaine est l'architecte de cet édifice, qui est inauguré le 25 août 1778 (d'après la page Wikipédia sur le château de Brienne).
En complément, des cartes postales du château : de face, d'en haut, sa salle à manger, sa bibliothèque. |
L'archevêque de Toulouse Loménie de Brienne rend visite au sculpteur Lucas aux Ponts-Jumeaux (ponts sur le canal du Midi et sur le canal de Brienne). Son bas-relief en marbre de Carrare est toujours en place (ci-dessous, au centre), représentant deux belles femmes, l'Occitanie ordonnant au canal de recevoir les eaux de la Garonne. |
Comme raconté précédemment, c'est en son logis d'archevêque de Sens, l'abbaye de Saint-Pierre le Vif, qu'habite depuis 1791 Etienne Charles jusqu'à la fin de sa vie, avec son neveu Martial coadjuteur de Sens (donc futur successeur de l'archevêque son oncle), le dernier abbé de Jumièges, sa cousine Charlotte (on dit que les deux jeunes trentenaires se sont secrètement mariés...), sa mère (décédée en 1793) et ses deux jeunes enfants (dont la future Adrienne de Canisy). Le vieux cardinal avait encore un bibliothécaire attitré (voir cette page). Puis est arrivée l'année couperet 1794... |
Le château du Monteil et la famille de Loménie (présentant plusieurs branches), série d'articles parus dans "Le Limousin littéraire" du n°39 du 19 décembre 1886 au 64 du 12 juin 1887, suivi par des articles sur la famille Du Masfaure. Transcription intégrale en cette sous-page (merci à Bernard Louit). |
Histoire et généalogie de la famille Gondinet 1400-1933, par Michel Gondinet, descendant des De Loménie (lien). Paru en 1933, cet ouvrage a été publié en 300 exemplaires nominatifs. Cette généalogie est fidèlement reprise sur le site geneanet olivierauthier d'Olivier Authier, dont le grand-père Marcel Authier possédait un bel exemplaire relié : ici. La branche d'Aubagne y est mal positionnée (ce qui est courant). |
Alain Beyrand, avril 2019
avec la participation de Claude Audoyer, Guy de Bronac,
Bernard Louit, Pierre Chaumanet, Dominique Auclair
Pour tout complément ou remarque, écrire à alain (at) pressibus.org