Le suicide de l'orme de la gare
Il n'a pas supporté tout cet environnement minéral... Ailleurs, de nombreux sujets plantés sont morts et des rescapés d'avant sont mal en point... Bilan arbres du tramway |
La ville (ou SITCAT / CitéTram) y avait mis le prix, cet orme là avait déjà un certain âge lors de sa plantation, les passants surpris s'arrêtaient. L'emplacement lui permettait de prendre de l'envergure, beaucoup d'envergure, il avait vraiment beaucoup de place, beaucoup, beaucoup... Trop.
Planté au début du printemps, il est mort en juillet... "Par sa taille, c'est l'une des plus belles pièces des 2319 arbres plantés", "La nouvelle perspective, ouverte par la disparition de l'îlot Vinci, apportera un point de vue de verdure" signale (en sa page 55) le numéro spécial NR du Tramway de ce mois d'août, dans l'ignorance de la disparition de l'unique point de verdure de ce début de rue de Bordeaux. Le pauvre orme était noyé dans une étendue de pavés chinois tout gris, tout gris. C'est "trop minéral, presque déshumanisé", "très vide, un brin soviétique" (commentaires de lecteurs de la NR du 20 août), il y avait de quoi être dépressif. Et pas de chant d'oiseaux, pas de bourdonnements d'insectes, un Mac Do à côté... Seules de grosses chenilles grises à sept anneaux passent à côté en grinçant des mécaniques. Il n'y a que la gare qui soit belle, très belle même, mais la vue allait bientôt être complètement gâchée par des hautes tours Bouygues ! Oh la la, quel monstrueux contraste, quel désespoir... Pauvre orme, il n'a pas pu le supporter... A moins qu'on ne l'ait suicidé ? | Extrait de "Tour(s) plus Le mag" n°44 de juillet 2013 |
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Alain Beyrand
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