Héros quotidiens des années 50 et 60
Rocambole, L'Ange du Faubourg, Mimi Porte Bonheur, Vidocq...
Les bandes quotidiennes d'André Galland
Rocambole © Galland
Très tôt prodige du dessin, André Galland (1886-1965) est entré très jeune dans le métier d'illustrateur, en 1904. Il travaille avant la seconde guerre mondiale pour la presse enfantine (L'Epatant, Fillette, L'Intrépide. ..), mais aussi pour la presse adulte, effectuant croquis et reportages pour L'Illustration, Le Petit Journal, Le Journal, Le Matin.
Après guerre, il continue cette double activité. Dans la "petite presse", il réalise des récits complets pour la S.A.E.T.L, Marco gars du voyage dans L'Intrépide, collabore à Tintin, Ima. Pour la "grande presse", il devient dessinateur judiciaire et couvre en particulier le procès de Nuremberg.
Pour l'agence Paris Graphic, dont il est un des fondateurs, il réalise une quinzaine de séries horizontales. L'une des plus expressives est Sans famille, sur texte de Pierre Mariel, 100 bandes de 4 cases en grand format au dessin inspiré, marqué par de grands aplats noirs élégants et énergiques.
La plus longue est Rocambole (800 bandes commencées chez S.D.D.F.), d'après Ponson du Terrail. Citons aussi L'Ange du faubourg (422 bandes), Mimi Porte Bonheur (320 bandes), ces trois séries étant parues d'abord dans Le Parisien Libéré. Vidocq (244 bandes en 3 épisodes) a été réédité en album Prifo en 1977.
Ses séries verticales sont aussi très nombreuses : Le Pont neuf, René Madec le nabab breton, Le Tzar fantôme et surtout une quirielle de bandes éducatives très diffusées dans la presse de province (textes de Georges Fronval, Edith Hare, Pierre Mariel, Landois, Gallerey, Pompery...).
André Galland, donnait le meilleur de lui-même dans les séries misérabilistes du XIXème siècle. Comme quelques autres dessinateurs (Niezab en particulier), on sent qu'il a vécu les routes non goudronnées, les maisons sans électricité...